Nos prochains stages

JÉRÉMIE LIPPMANN PHILIPPE CALVARIO  

Du 6 au 17 mai 2024

C’est une toute nouvelle expérience que propose le pôle formation de la Cie saudade : réunir deux metteurs en scène autour d’un même auteur. Pour ouvrir le bal : Bernard Marie KOLTÈS. 
Philippe Calvario, directeur artistique de la compagnie a ainsi demandé à Jérémie Lippmann de le rejoindre sur ce temps de formation. Ils feront une semaine chacun. 
Nous aimons l’un et l’autre le temps du travail de laboratoire que permettent les stages. Pouvoir chercher et produire de la matière théâtrale sans obligation de résultat. 
Il s’agira ici d’aller capter au plus près l’écriture de Bernard Marie Koltès en travaillant plus particulièrement sur le retour au désert: pièce de la maturité, écrite par quelqu’un qui sait à ce moment là qu’il va mourir. Une écriture de l’urgence, de la nécessité mais aussi de la liberté. Koltès ose faire « sa » pièce de boulevard, ose aller vers « la » Maillan, comme il aimait l’appeler pour raconter cette vie de famille explosive. 
Et pour s’emparer de son écriture, il faut cette audace, cette liberté mais l'a gantée d’une très grande rigueur. Et ce sont ces deux pôles de « jeu » qu’il nous plaira d’explorer dans ce stage. 
Pour cela, nous proposerons à la fois un travail en groupe sur le plateau (exercices collectifs autour de l’écriture), ainsi qu’un travail de scènes à deux ou à trois acteurs, travail également de monologues également (dont Koltès était un peu un spécialiste). 
Toujours se connecter à l’instant, au présent : oublier le trop de savoir faire pour oser parfois plonger dans l’inconnu, l’instinct, en s’appuyant pour cela toujours de la connexion à l’autre. 
Ce « premier jet », cet instinct quasi animal, Koltès en parlait beaucoup pour définir son écriture – il avait toujours tendance à dire que l’acteur compliquait trop.
Mais pourtant, c’est une écriture difficile à dompter, qu’il faut beaucoup travailler pour la « mettre en bouche »  – ce sont aussi ces paradoxes que nous plaira d'explorer durant ces deux semaines de travail. 

Philippe Calvario et Jérémie Lippmann

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Stanislas Nordey

Du 20 mai au 1er juin 2024

Venir ou revenir à Pasolini
L’œuvre théâtrale de Pasolini et le Manifeste pour un nouveau théâtre constituent une somme passionnante. Pour l’art de l’acteur.ice.
Un.e interprete qui pense et qui dit. Qui cherche. Qui travaille. Qui est au centre de la parole. Théâtre de Parole. Théâtre de Poésie. Théâtre de Pensée.
Pasolini s’appuie à la fois sur sa fascination pour le Théâtre Grec et sur son dégoût d’un théâtre d’images . Il crée alors ces six tragédies en vers , ensemble irrécupérable car idéal et ideel.
Notre travail essaiera de cerner quelque chose au plateau , de voir comment l’alliance du poétique et du poétique oblige l’acteur à être autre , à baisser la garde , à envisager d’autres territoires.
Ayant dirigé pendant une vingtaine d’années les écoles du Théâtre National de Bretagne et du Théâtre National de Strasbourg je m’étais interdit parallèlement tout autre acte de transmission. Il y a quelques mois j’ai travaillé en Italie avec une quinzaine d’interprètes professionnel.les sur la langue de Pasolini en version originale.
Je me réjouis de rencontrer dans ce travail des acteurs.ices chercheurs.euses .
Vous qui lisez ces lignes , répondez y si vous venez l’esprit curieux et ouvert.

Au plaisir d’une rencontre
Stanislas Nordey

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Nos stages précédents

Tristan Petitgirard

Du 22 avril au 3 mai 2024

Je vous propose de plonger ensemble dans le théâtre de Tennessee Williams.                
J’ai sélectionné quatre pièces que j’adore : «  Un tramway nommé désir », «  Une chatte sur un toit brûlant » , « La ménagère de verre » et « Doux oiseau de jeunesse ».
Dans mon travail de metteur en scène, je suis toujours à la recherche de situations dramatiques, de personnages atypiques et d’enjeux très forts.
Il y a cette puissance incroyable chez  Williams, rien n’est tiède.
Le foyer de l’acteur est constamment sollicité.
C’est cette incandescence, cette intensité des personnages qui m’intéressent d’explorer avec vous.
J’axerai le travail sur cet engagement corporel et émotionnel que nécessite ce théâtre.
Mais l’actrice et l’acteur doivent aussi être capables de «  résister »  à leurs émotions pour ne pas empêcher le spectateur de plonger avec elle ou lui.
Je n’oublie jamais  dans mon travail que dans « spectateur », il y a aussi «acteur».
Ce «  jeu en résistance »   est aussi un formidable moyen d’entrer en connexion avec le spectateur, de créer du mystère et de le faire jouer avec nous.                                
  L’acteur sur scène ne peut pas se départir de ce rapport.
On a tendance à croire qu’il faut oublier complètement la salle, je ne le pense pas et ce n’est pas possible.
Bien sûr,  le travail du metteur en scène est de créer ce lien.
Mais pour moi un acteur est aussi son premier metteur en scène.
En cela,  sa vision et sa construction d’un rôle doivent s’étaler sur toute une pièce.
Une façon de composer son rôle de façon impressionniste aussi pour ne pas tout dévoiler.
Je vous donnerai certains outils aussi pour cela.
C’est pourquoi dans vos choix de scènes , je vous demanderai de travailler des scènes à différents moments de la pièce.
Que l’on explore aussi cette transformation et ce chemin des rôles.
Tennessee Williams a nourri ces personnages de désirs contrariés , qui permettent toute cette ambivalence, toute cette recherche à faire ensemble.
Il y a chez lui une langue moderne et lyrique à la fois.
Cette dualité sera explorée dans notre travail.
La musique est toujours très présente dans mes spectacles, alors n’hésitez pas à apporter vos instruments,
à rêver aux bandes sons qui pourraient accompagner vos scènes.
Mon envie est aussi que l’on soit beaucoup au  plateau, beaucoup en jeu.
Sachez que j’adore les propositions et que je les pousse.
Nous sommes dans un espace de liberté sans enjeux  ni pression de résultat.
Soyons audacieux !
Concernant vos choix de scènes, j’échangerai avec vous avant le stage, mais l’idée est aussi que vous en profitiez pour jouer des rôles que vous avez toujours  rêvé d’incarner… et moi de mettre en scène.
Ne vous limitez pas forcément au genre des personnages.
J’ai hâte de partager ce moment avec vous,  qui sera aussi pour moi un instant de recherche, de découverte et de partage.
Une occasion rare d’avoir une bulle de travail avec un auteur de génie  et d’apprendre à se connaître.
So come on ! Get on the streetcar!

Tristan Petitgirard

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Pamella Ravassard

Du 26 mars au 7 avril 2024

Ce qui est important est tout ce qui ne se dit pas…C’est de cette phrase que nous pouvons saisir l’importance du silence, du rythme d’une scène, des non-dits. C’est dans le temps que nous mettons à répondre, que tout se joue. Ou au contraire c’est quand une réponse arrive très vite, que d’une certaine façon, nous donnons à entendre une autre réponse que celle que nous formulons, et que surgit ainsi le suspend de l’émotion.
C’est par cette phrase aussi qu’on saisit l’importance du sous texte. C’est de cette manière que j’aborde ma direction d’acteur : comment une parole, qui pourrait sembler anodine, recèle tous les questionnements de l’être humain ; comment on s’empare d’un texte pour le nourrir et le sublimer, pour aller au-delà de ce qui est dit ; comment trouver la viscéralité d’un propos et la nécessité de la parole, qu’elle soit verbale, gestuelle ou silencieuse ; comment la mise en scène peut aussi nous aider à s’emparer de cette parole en creux.
"Une pièce de théâtre doit être le lieu où le monde visible et le monde invisible se touchent et se heurtent." a dit Arthur Adamov.
Ce qui m’intéresse c’est alors de travailler au plateau sur tout le processus de création : comment nous pouvons donner corps au texte et à sa musicalité ; comment de la contrainte du rythme peut naître une véritable liberté et être ainsi dans « l’ici et maintenant ».
C’est par son corps, son geste, sa voix, son rythme que l’on se trahit et que commence le travail d’interprétation, et que paradoxalement, on s’oublie et « on nait ».
Et quel plus beau terreau que la famille… C’est une thématique qui me touche et sur laquelle je travaille avec ma compagnie car je pense que c’est dans l’intime que nous pouvons toucher l’universel. Nous allons ainsi explorer l’importance de la parole et du sous texte par le biais de travail de scènes sur le thème de la famille, d’auteur allant de Tchekhov à Lagarce en passant par Vinterberg, Keene ou Hartley. Nous allons déconstruire ensemble pour mieux reconstruire.
 
Pamela Ravassard

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JEAN-FRANÇOIS
SIVADIER
 

Du 26 Février au 8 Mars 2024

« ...La présence comme documentaire, la parole comme fiction »

C'est un mot de Jean-Luc Godard. Un mot qui parle de la présence de l'acteur, de sa présence brute, immédiate et de sa parole, de son acte. C'est dire que la parole, pour l'acteur, est une matière à fabriquer de la fiction, et qu'elle se travaille comme une matière. Que la parole n'advient pas pour commenter ce qui existe, mais pour créer ce qui n'existe pas. Le théâtre naît de la confrontation entre « l'ici et maintenant » de l'acteur et l'espace infini que sa parole est capable de convoquer. Durant cet atelier, nous essaierons d'explorer, pour chacun, la richesse de cette confrontation entre l'acteur et sa parole, mais aussi de définir ce qui nous empêche d'être libre et ce qui peut nous délivrer de nos contraintes. On essaiera, par l'épreuve du jeu, de s'apporter mutuellement les outils qui pourront nous aider à envisager la scène comme un lieu infini en attente de notre seule imagination...

Jean-Francois Sivadier

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 Jean-Philippe Daguerre

Du 11 au 23 mars 2024

Marcel Aymé est tout simplement le plus grand auteur de Théâtre Français du 20e siècle. Ça n’engage peut-être que moi de le penser mais comme c’est moi qui fais le stage, je revendique le droit de lui donner ce titre glorieux sans me faire décapiter. Et comme je considère que « La Tête des Autres » est son chef-d’œuvre théâtral, j’ai diablement envie de m’y plonger en compagnie d’une belle bande de comédien(ne)s curieux qui auraient envie également de tomber avec moi sous le charme fascinant de cette Satire cruelle et indémodable. 
J’ai eu le bonheur de monter « Clérambard » (son autre chef d’œuvre) il y a quelques années au Théâtre Actuel à Avignon puis au Théâtre 13 à Paris et je dois avouer que depuis, Marcel Aymé me manque. Je meurs d’envie donc de retrouver son esprit libre et frondeur, son intelligence, son humour noir, son style d’une efficacité redoutable par la qualité du choix de ses mots et la beauté musicale de la partition. D’autre part je trouve très intéressant pour un(e) comédien(ne) de se frotter à un répertoire qui permet de naviguer entre le théâtre classique et le contemporain en passant par plusieurs types de propositions de jeux que permet d’aborder le théâtre de Marcel Aymé et plus particulièrement «La Tête des Autres». 
 
Jean-Philippe Daguerre

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PIERRE NOTTE

du 11 au 23 décembre 2023

Depuis une œuvre précise, dite chef d’œuvre absolu, «La Belle et la Bête», film de Cocteau, 1946, nous étudierons les diverses étapes de la construction d’un mythe. Depuis des archives, des documents divers, des entretiens, et autres recherches personnelles de chacun des stagiaires, nous élaborerons un théâtre documentaire, à la fois joué, peut-être improvisé, scènes et documentations requises, à écrire, à composer, à construire et à interpréter.

Nous étudierons l’édification d’un chef d’œuvre, son contexte, ses aléas, et travaillerons à partager ses coulisses, ses secrets de fabrication, son histoire, son rayonnement, ses secrets.

Nous travaillerons depuis le mythe de La Belle et la Bête, film de Jean Cocteau, depuis le scénario et le journal du tournage signé par le poète lui-même, depuis les archives et les entretiens à disposition.

Il s’agira de composer un travail documentaire, expérimental : aborder et représenter le processus de création, revenir sur l’aventure calamiteuse d’une entreprise cinématographique qui produira un chef œuvre immortel, un sommet de la représentation de la beauté éternelle, alors que tout semblait précipiter le projet dans un monstrueux désastre, alors que tout concourait sans cesse à la catastrophe, l’écriture du scénario, la production, les acteurs, le tournage, la sortie. Raconter tout cela, dans un projet épique, collectif, où la chanson ne sera pas exclue, textes de Cocteau chantés par Marais, textes et musiques originales pourquoi pas. 

Nous travaillerons des scènes du film, les codes de jeu requis, et des scènes alentours, fabrication, production, tournage, etc. Ce travail permettra d’aborder différents codes de jeu (expressionniste pour les scènes du conte, réaliste pour le documentaire, l’improvisation, etc.) d’aborder différents endroits de l’écriture (la dramaturgie, la restitution d’une archive, la construction d’un parcours, la composition de scènes choisies, les liens entre les tableaux), de plonger dans les secrets et les mystères d’une œuvre, et d’étudier la construction d’un théâtre à la fois narratif et documentaire, à la fois fable et investigation.  

Pierre Notte

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SALOMÉ VILLIERS
ETIENNE LAUNAY

du 11 au 22 décembre à Paris 2023

“Corrigeons les mœurs par le rire”, voilà la devise des comédiens italiens à l’époque de Marivaux et c’est une devise qui est restée gravé en moi depuis un petit moment. 

Le Théâtre de Marivaux est drôle, charmant mais également cynique et délicieusement cruel. Ses pièces m’accompagnent depuis mon lycée et je ne me rendais pas compte à l’époque de son incroyable modernité et de son côté déjanté, tout ça m’a paru tellement évident à ma sortie d'école de théâtre que c’est pour cela que je me suis plongé avec délice dans son œuvre et que j'ai choisi “Le jeu de l’amour et du hasard” pour ma première mise en scène.
 
Je souhaite explorer de nouveau avec les artistes du stage l’univers de cet auteur que j’adore, j’ai envie de décortiquer avec eux cette écriture à la fois si gourmande, sensible et précise. Comique de situation, apartés, jeu de dupes, quiproquos en tout genre, théâtre dans le théâtre, travestissement… L’œuvre de Marivaux est un splendide terrain de jeu pour les acteurs. Un historien a retrouvé une phrase concernant la précision du travail d’orfèvre de Marivaux en parlant de “cet analyste du cœur humain qui pèse des œufs de mouche dans des balances en toile d’araignée “ et justement ça, pour un comédien c’est une mine d’or à travailler. Il dépeint avec humour les travers de ses contemporains, défend son goût pour une écriture spontanée et son droit de rire des hommes en général "et de moi-même que je vois dans les autres". 
Je suis heureuse d’avoir la possibilité d’explorer ce travail avec Étienne Launay car nous faisons partie de la même famille artistique et nous nous faisons une joie de travailler en binôme avec les comédiennes et comédiens de ce stage.

Salomé Villiers

Marivaux m’a toujours beaucoup questionner… explorateur du cœur humain, philosophe, socialiste avant l’heure. Il reste d’une grande modernité dans son observation des caractères et sa dénonciation des hiérarchies sociales. 
J’ai eu la chance de travailler à plusieurs reprises du Marivaux, « Le Jeu de l’amour et du hasard » et « La Dispute », et cela a été à chaque fois une expérience de comédien bouleversante : par où commencer ? le texte, le corps et comment additionner le tout ! Il m’a permis de me découvrir, de libérer mon esprit au profit de mon instinct. Je me réjouis à l’avance du travail que l’on va pouvoir engager, et bien sûr la comédie. Il est là aussi le grand plaisir de Marivaux, héritier de la commedia dell’arte ! Il nous offre une grande liberté de ton, d’interprétation, de fantaisie.
 
La création de mon deuxième spectacle « Le Montespan » m’a beaucoup appris, construire une fresque historique de 44 ans, avec 26 personnages, dans 21 lieux différents, dans un des plus petits théâtre de Paris avec seulement trois comédiens a été pour moi un défi fantastique à relever. C’est avec la même envie que je souhaite susciter avec vous durant ce stage notre imaginaire, notre émerveillement, notre fantaisie, libérer nos désirs d’amour, de pouvoir. Nous allons travailler sur les différences de rythme, créer des ruptures, et tenter de lier plaisir et découverte. Avec Salomé Villiers, nous partageons un ADN artistique commun et c’est avec bonheur que nous plongerons à vos côtés dans l’œuvre de l’un de ceux qui se passionna le plus pour la diversité humaine en défiant les modèles de son époque, Marivaux.

Etienne Launay

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JOHANNA BOYÉ

29 Janvier au 9 février 2024

Nous travaillerons pendant ces deux semaines plus spécifiquement sur la relation de l'acteur à l'espace, au corps et à l'action. A travers des exercices physiques et d’improvisation le matin, puis un travail de scène l'après-midi, nous chercherons à mettre en action les émotions, afin de sortir d'un théâtre psychologique pour nous orienter vers un théâtre physique, concret et visuel. La recherche corporelle sera au coeur du travail et la dynamique rythmique et visuelle construira le centre de nos recherches. Un petit travail chorégraphique sera proposé aux stagiaires pour aller dans ce sens. La question du genre que nous interprétons sera mise de côté, car je proposerais aux stagiaires d'aborder les scènes sans s'en soucier. Ce serait donc l'occasion pour les femmes d'aller vers les grands rôles masculins et pour les hommes d'aller vers les grands rôles féminins. Cette démarche permettra de bouger les lignes, de sortir de sa zone de confort et de voir la façon dont les émotions et parcours des personnages résonnent en chacun. Je m'appuierais sur les grands textes du répertoire classique (Richards 3, Othello, Hamlet pour Shakespeare, Oncle Vania, la mouette pour Tchekov, Andromaque, Bajazet pour Racine), dont je croiserais les résonances avec les textes de Joël Pommerat (La réunification des deux Corées, Cendrillon, Contes et légendes) .La distribution des textes sera définie et affinée en fonction du groupe de stagiaire inscrit. »

Johanna Boyé

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LÉNA BRÉBAN

du 4 au 15 décembre 2023

Si vous avez envie d’explorer le sentiment amoureux dans des écritures aussi différentes que celles de Shakespeare et Tchekhov.
Si vous avez envie de passer par un endroit autre que le jeu psychologique et réaliste.
Si l’exagération et le burlesque ne vous effrayent pas mais vous réjouissent.

Si en plus vous jouez d’un instrument et qu’utiliser chanson et musique comme vecteur du récit vous fait envie alors : 
Je vous propose que l’on se retrouve autour de 4 oeuvres :
- Roméo et Juliette (traduction de votre choix)
- Comme il vous plaira de Shakespeare (traduction Pierre- Alain Leleu)
- La mouette et Platonov de Tchekhov traduction Françoise Morvan et André Markowicz.
Nous travaillerons l’expression de l’amour sous toutes ses formes (amoureux, filial, amitié amoureuse).
Et nous essayerons de raconter ces scènes sans passer uniquement par l’explication psychologique.
Nous explorerons ces oeuvres à travers leur rythme et leur poésie.
Je me réjouis d’avance de vous  rencontrer,
Amenez vos instruments et les musiques qui vous touchent,
A très vite,
Léna Bréban

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JEAN-PHILIPPE DAGUERRE

Victor Hugo : Au cœur des mots et des maux à travers la pièce « Angelo, Tyran de Padoue »

Puisque l’occasion m’est donnée par le biais de ce stage de rencontres et de recherches autour des mots et des maux de Victor Hugo, je vais (enfin) pouvoir plonger dans les méandres de cette pièce fascinante de puissance et de modernité qu’est Angelo,Tyran de Padoue.

Puissance des sentiments et de la chair des mots ; modernité des thèmes politiques et psychologiques et du traitements des maux. En tout cas une belle occasion de se transporter avec joie et gourmandise dans une des pièces les plus emblématiques et les plus foisonnantes du Théâtre romantique du grand Victor.

Sans vouloir tomber dans un discours démagogique de circonstance, cette oeuvre célèbre le triomphe des femmes face au pouvoir masculin et il est rare de trouver dans une même pièce deux rôles féminins (Catarina et Tisbe) aussi extraordinaires à défendre. S’il en est besoin, je tiens quand même à rassurer les hommes puisque la distribution masculine est tout à fait variée et remarquable avec notamment des pédigrées de personnages particulièrement violents et ambigus à découvrir.

Alors je me réjouis à l’avance de pouvoir imaginer sur scène une mise en jeu originale des personnages d’Hugo ; sans oublier la mise en son de sa prose inégalable. Mon cher complice et compositeur Hervé Haine ne sera pas de trop pour m’assister dans cette passionnante mission de recherche.

Jean-Phiippe DAGUERRE

MATHILDA MAY

du 19 au 26 Février 2024

L’enseignement dans notre culture française scénique, n’est pas aussi polyvalent que celui des anglo-saxons, nous le savons, mais comment élargir et décloisonner nos approches?

Avec la création de mes cinq spectacles de théâtre visuel (“Open Space”, “Le Banquet”, “Monsieur X”, et “Echos”, Make up ), j’ai proposé un langage non verbal où le corps prend la parole. Ma formation de danseuse, de comédienne et ma musicalité, m’ont permis d’explorer et de pratiquer une expression assez ouverte. Comme disait le grand Jacques Lecoq: « le corps est poétique ».
J’ajouterais qu’il possède sa propre conscience ou sa propre intelligence et que lorsqu’il est sollicité sans intellectualisation, en le laissant agir quasiment par lui-même, il se libère et devient créatif.
Le geste peut alors prendre tout son sens propre, sa pleine dimension et son élan. Le rythme donné par une impulsion organique, se connecte au coeur de l’action et de la vie. Le ressenti devient le moteur du mouvement, sans réflexion parasite ou analyse inhibante.

Pour moi le corps est langage de façon encore plus parlante que le verbe. Ne dit-on pas que les gestes trahissent la pensée? Nous choisissons les mots pour nous raconter, mais les mouvements de nos corps (et du visage) nous échappent, comme des signaux de vérité qui jaillissent malgré nous, plus loin que ce qui est dit, et au delà de ce qui est montré consciemment.

C’est ce que je me propose d’étudier avec les comédiens désireux d’apprendre à jouer… corps et âme.

Mathilda May

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TAUX DE SATISFACTION DES STAGIAIRES : 98%

Reportage de la formation précédente “le corps parlant” dirigée par Mathilda May

ALAIN FRANÇON

TCHEKHOV ET BOND

L’ordinaire et l’extreme

L'ordinaire, l'indifférencié, le tout venant sans hiérarchie,sont pourrait-on dire les points de départ d'une dramaturgie Tchekovienne du Tel Quel, du C'est Ainsi...
Dans des situations extrêmes qu'il établit, Bond demande à ses personnages de pratiquer des choix pour redonner au sens un horizon, et des mots à ceux qui ont été réduits au silence. Une dramaturgie affamée de changement.
Aller de l'une à l'autre de ces deux dramaturgies est un chemin chaotique mais utile pour se sentir chez soi dans le monde...Le travail se fera sur des traductions, ce qui n'empêchera pas de poser les questions essentielles de la forme.
Pas de méthode affirmée mais le souci du présent, de l'instant, du rythme plus que du sens ,de la prosodie surtout, et de la langue.

Alain Françon